Temps d’exploration: représenter un nuage en 10 minutes. Observez les différences explorées.
Temps d’investissement: un nuage artistique. Technique libre.
Apprentissages: Tirer parti des matériaux pour entamer une démarche créative.
Explorer différents modes de représentation.
Expérimenter des techniques variées.
Compétences: Représenter par le dessin, par la peinture des objets observés, mémorisés, imaginés.
Exploiter les qualités fonctionnelles et expressives des outils, des matériaux et des supports variés.
Reconnaître, identifier et nommer différentes formes de productions plastiques en utilisant un vocabulaire adapté.
Références artistiques:
Chez Andréa Mantegna, le nuage participe à la narration. C’est un élément du décor qui permet de mettre en scène les personnages selon une hiérarchie céleste et divine.
Le nuage a deux visages: l’un merveilleux et l’autre plus torturé, plus sombre.
Dans l’art contemporain, les artistes prêtent une matière à ces corps céleste pour nous amener à nous interroger sur l’air et sa nécessité.
Voici des exemples de créations contemporaines autour du nuage, toutes plus singulières les unes que les autres.
Installation lumineuse admirable À l’occasion de la Nuit Blanche à Calgary, en Alberta, Canada, l’artiste Caitlind Brown a présenté Cloud, une sculpture interactive à grande échelle composée de plus de 5 000 ampoules de récup’ et d’une multitude de chaînes permettant d’éclairer ces ampoules.
Sphère volante : structure en PVC tendu, cordes, panneaux solaires, câblage électrique, capteurs de lumière, LED, hélium, contenant plusieurs caméras vidéo et photo embarquées ; vidéo (15 minutes) et 6 photographies, dimensions variables © Studio Tomas Saraceno, Frankfurt
Saraceno donne aujourd’hui au rêve d’Icare une dimension urbaine et sociale: « En haut dans le ciel, il y aura ce nuage, une plateforme habitable flottant dans l’air, changeant de forme et rejoignant d’autres plateformes comme pourrait le faire un nuage. Il vole à travers l’atmosphère, poussé par les vents, tentant de réguler les températures (sociales) et les différences de pression (politique). » (Tomas Saraceno, atelier Calder, Saché, printemps 2010). Tomas Saraceno nous transporte ainsi vers l’idée d’un nouvel habitat mobile, durable et social, qui ne connaîtrait pas de frontières, posant sur le terrain de l’art des questions essentielles sur l’avenir de nos villes.
Charlotte Charbonnel, ADN, aperçu de nuage, Verre, eau distillée, alcool, lait
Michael Sailstorfer, installation, photo DR / Copyright les artistes / Musée Reattu Arles.
Cloud Gate, Anish Kapoor Anish. Kapoor est un plasticien contemporain britannique d’origine indienne.
Dans ses premiers travaux, l’artiste s’intéressait à des notions comme la matière brute, organique, le vivant, la couleur, le mouvement, recouvrant ses oeuvres de pigments, pratique qui renvoie aux traditions indiennes. Ses travaux qui suivirent sont surtout des axes de réflexion autour de la dualité : matière-esprit, terre-ciel, lumière-obscurité, visible-invisible, corps-âme, plein-vide. La quête de spirituel est centrale chez Kapoor.
Erwan & Ronan Bouroullec, « Clouds »
NUAGES de Lucy + Jorge Orta: les artistes poursuivent leur réflexion sur la rareté de l’eau, sa collecte, sa mise en péril jusqu’à ses modalités de commercialisation et de distribution.
Spencer Finch, Passing Cloud, (394 L Street NW, Washington, D.C., July 7, 2010), 2010,
Reynald Drouhin, Chaque tirage représente un ciel nuageux sur lequel se dessine une forme géométrique renversée, parfois à la limite du visible. Cette permutation représente un monolithe isométrique venant troubler la lecture frontale de l’image et en donner une perspective étrange.
Javier Pérez, Levitas, 1998. 12 sphères de verre. Entre 50 et 60 cm de diamètre chacune
Spencer Finch, Passing Cloud, (394 L Street NW, Washington, D.C., July 7, 2010), 2010,
Le projet « cummulus » a débuté au Chili en 2007, date à laquelle Ciro Najle s’entoure d’ingénieurs et scientifiques pendant trois ans, dans le but d’élaborer un capteur d’humidité atmosphérique, autrement dit un nouveau design qui permettrait de récupérer l’eau constituée par les nuages et le brouillard. Le travail exposé cet automne au Laboratoire est la représentation métaphorique d’un nuage, et de l’inspiration tirée aujourd’hui de la forme et du fonctionnement de la nature dans le design de systèmes de captation d’eau. Installation complexe à données numériques, construite à base de laine et réalisée tout en crochet, l’œuvre cummulus est l’image de la prolifération – et captation – naturelle de l’eau dans l’air.
Un peu d’histoire:
Alfred Stieglitz, 1923 avec ses photographies « Equivalents »,
Les peintres pré-impressionnistes ont accordé une valeur importante aux nuages, peintres de l’atmosphère !
Boudin, « En 1859, Eugène Boudin expose pour la première fois au Salon de Paris une œuvre aussitôt remarquée par Charles Baudelaire. Mais celui-ci fait un éloge bien plus grand de petites études de ciel qu’il a vues dans l’atelier du jeune peintre, « ces prodigieuses magies de l’air et de l’eau ». L’intérêt des artistes pour le nuage s’affirme au début du XIXe siècle au moment où la science météorologique connaît ses premières avancées, notamment sous l’impulsion deLuke Howard qui le premier entreprend une classification des nuages (1803). Boudins’inscrit donc dans cette lignée, mais il est sans doute le dernier de sa génération à s’être montré si longuement fasciné par le sujet et à y revenir tout au long de sa vie. »
Eugène Boudin, Nuages blancs, ciel bleu, vers 1854-1859
Le peintre de la lumière « , pré-impressionniste, Joseph Mallord William Turner – 1775 – 1851
Les peintres impressionnistes par la suite: ici Van Gogh
Mais bien auparavant, les nuages ornaient les peintures baroques pour donner un effet de profondeur au ciel: ici Pozzo
Une représentation plus torturée de Rembrandt
Travaux des élèves:
Extraordinaire de voir toutes les multiples façons d’appréhender ce thème!
sujet qui inspire les artistes !
BRAVO