Le drapé est cet art de rendre les plis dans les étoffes recouvrant les corps des personnages. Autrefois, en sculpture, c’était un parcours obligé que les artistes entreprenaient avec brio. On a à l’esprit la Piétà de Miche-Ange où les plis encadrent la scène avec force.
Le Christ voilé (Cristo velato), 1753 est une sculpture en marbre de Giuseppe Sanmartino, conservée à la chapelle Sansevero de Naples, en Italie.

Le rendu de l’étoffe recouvrant le visage du Christ est stupéfiant. On dirait que le marbre est transparent. La finesse de cette sculpture, son incroyable virtuosité a donné lieu à des légendes autour de ce voile. L’acheteur aurait, selon cette fable, enseigné à Giuseppe l’art de calcifier des étoffes selon une recette alchimiste. Mais des analyses ont été faites et le voile est bien taillé dans du marbre. Par endroit, on dirait de l’eau tellement la pierre et fine et diaphane.
Les plis se mêlent à la chevelure ondulé, épousent les formes du corps comme une onde le recouvrant.

Les pieds sont remarquables également.
Antonio Corradini (1688-1752), a auparavant sculpté une Pudeur avec un talent similaire. La jeune femme est représentée dans une attitude s’abandonnant aux plis de son voile.
La finesse du rendu est là aussi stupéfiante. L’art a atteint son paroxysme au niveau du réalisme des drapés.
Complément de l’article
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Fabuleux sculpteur et incroyable sculpture!
Beaux exemples, article bien documenté