Par un court article, nous allons voir les productions artistiques exceptionnelles d’artistes autistes mais aussi comment des peintres abordent la question de ce handicap.
Robert Combas, peint Autiste dans la forêt de fleurs, 1991
Nous entrons dans la poésie du visible, dans cette planéité du support où s’inscrivent détails de dessins, détails de peinture dans une organisation minutieuse où, chez certains, la jouissance de l’accumulation est évidente. Volonté de tout comprendre, de tout classer jusqu’au plus petit être vivant, selon un ordre singulier, ces artistes nous font voir le monde différemment, avec une sensibilité encyclopédique. Quand on sait combien cette maladie cause de souffrances et de tourments à ceux qui la vivent, la subissent, ces oeuvres d’art, derrière leur volonté de tout montrer, de tout contrôler, de tout répertorier, de répéter à l’infini, se cachent de terribles tensions.
Dan Miller, autiste, explore les lettres et les chiffres en proposant de magnifiques palimpsestes.
Agé de 34 ans, Stephen Wiltshire est un artiste accompli et prodigieux. De mémoire, il est capable de reconstituer une scène urbaine avec une quantité exceptionnelle de détails. Des vues restituées sur de grands formats où la ville gagne toute la surface du support.
Gregory Blackstock. Autiste, l’artiste répertorie de manière artistique les espèces faune et flore mais aussi les choses inanimées, les maisons, les moyens de transport, etc.
Georges Widener considéré comme autiste savant a une prédilection pour les détails.
Seth Chwast
David Barth, les animaux remplissent le support.
Iris Grace, tout est finesse de la couleur et exprime la matérialité, les qualités de celles-ci.
Niam Jain, la matérialité de la couleur …
Et bien non, ne laissons pas les fausses représentations gagner du terrain. Nous accueillons dans nos classes des élèves handicapés et tous nous apprennent une autre manière de communiquer, d’enseigner, de penser, de représenter le monde. Tout le monde a le droit au respect et à la dignité.
Danièle Pérez