Les images sont composées de manière panoramique et les textures des montagnes, des pics est bien particulière. Quand on zoome sur l’image on se rend compte qu’il s’agit en fait de villes imbriquées et d’un espace extrêmement dense. L’image est comme pixellisée, parasitée par ces buildings en ruine. Ce qui est frappant aussi est de constater que les paysages sont déserts sans figure humaine. Que s’est-il passé ?
Les images sont composées de manière traditionnelle comme le montre ce paysage chinois.
Contrairement à la peinture occidentale, la peinture chinoise n’est pas juste une représentation visuelle de ce que l’artiste voit ou imagine, il s’agit plus de l’expression d’un mode de pensée, mettant en avant l’harmonie entre l’homme et l’univers, et le dynamisme de cette relation.
Yang Yongliang montre une relation polluée entre la nature et l’homme où celui-ci a disparu.
Il s’agit en fait de collages numériques dans une image de très grand format. En regardant de près on se rend compte de la minutie de ces collages véritable dentelle numérique. (détail ci dessous)
Peintre de l’air pollué qui circule entre les buildings, Yongliang propose des espaces urbains pourtant peu profonds. C’est le paradoxe de ces images en grisaille. Les nuages vaporeux ondulent entre les plans sans pour autant creuser de profondeur. Même si les buildings sont en perspective de manière non unifiée mais chaotique, ceux-ci affirment par leur verticalité la planéité de l’espace. C’est plus une profondeur métaphorique entre les pleins et les vides qui est mise en scène dans ces montages.
Une patience inouïe tisse le temps au coeur de ces images numériques ciselées au millimètre près comme la patience humaine en ce qui concerne la pollution détruisant lentement et sûrement la nature, notre environnement.