Martin Whatson ou le mariage du graf et de la représentation

Martin Whatson est un graffeur original. Il accomplit le mariage subtil des signes graphiques avec la représentation. Les deux systèmes cohabitent dans une composition harmonieuse.

Le principe est simple : les éléments du graf sont en couleur et la représentation qui organise le tout en noir et blanc. Un subtil mélange entre des pochoirs sobres et monochromes et l’énergie explosive et colorée d’un amoncellement anarchique de graffitis…

La pulsion de peindre et d’écrire est contenue dans une composition qui organise le tout.

Le contraste entre le peindre et le représenter est marquant : le geste dans le graffiti est ample et plus contenu dans ce qui est dessiné, représenté.

La couleur et la force du graphisme, le mouvement des graffitis donnent de la vie aux personnages peints en noir et blanc.

Dans cette peinture, la jeune fille n’a pas de perspective devant la fenêtre ouverte. Celle-ci est inversée : la couleur est présente sur le mur qu’elle ignore. C’est une nouvelle adaptation du tableau de Dali, Femme à la fenêtre.

Martin Whatson est un artiste norvégien. Pendant ses études d’art et de design graphique à la Westerdals School of Communication d’Oslo, il découvre les pochoirs et la scène artistique urbaine.

Il y a à chaque fois une présentation de la genèse de l’image : de la coulure à la représentation en noir et blanc, l’image s’incarne devant nos yeux. Mais la représentation selon le point de vue du graffeur ne peut recevoir la couleur principe de vie du graffiti. Le graffiti est présenté comme étant la suite logique de l’histoire de la peinture, son dénouement.

Ce qui est dommage avec les images trouvées sur internet, c’est que nous ne voyons pas tout le temps la nature de la relation de ces propositions avec le reste de l’environnement.

Or cet artiste compose avec l’urbain comme le montre cette photo :

Dans cette autre prise de vue, la forme du mur donne le cadre avec l’intervention . de l’artiste :

Le graffiti a une histoire. Les oeuvres de Martin Whatson sont inspirées par celles de Jose Parlà qui a collaboré avec JR.

Mais il y a également un lien avec celles de Banksy.

 

4 commentaires

  1. fnauze

    L’ouvrage est vraiment très bien. Je le partage avec une future collègue qui prépare son CAPES… J’aurais bien aimé avoir cet outil….de mon temps…

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Martin Whatson ou le mariage du graf et de la représentation

Martin Whatson est un graffeur original. Il accomplit le mariage subtil des signes graphiques avec la représentation. Les deux systèmes cohabitent dans une composition harmonieuse.

Le principe est simple : les éléments du graf sont en couleur et la représentation qui organise le tout en noir et blanc. Un subtil mélange entre des pochoirs sobres et monochromes et l’énergie explosive et colorée d’un amoncellement anarchique de graffitis…

La pulsion de peindre et d’écrire est contenue dans une composition qui organise le tout.

Le contraste entre le peindre et le représenter est marquant : le geste dans le graffiti est ample et plus contenu dans ce qui est dessiné, représenté.

La couleur et la force du graphisme, le mouvement des graffitis donnent de la vie aux personnages peints en noir et blanc.

Dans cette peinture, la jeune fille n’a pas de perspective devant la fenêtre ouverte. Celle-ci est inversée : la couleur est présente sur le mur qu’elle ignore. C’est une nouvelle adaptation du tableau de Dali, Femme à la fenêtre.

Martin Whatson est un artiste norvégien. Pendant ses études d’art et de design graphique à la Westerdals School of Communication d’Oslo, il découvre les pochoirs et la scène artistique urbaine.

Il y a à chaque fois une présentation de la genèse de l’image : de la coulure à la représentation en noir et blanc, l’image s’incarne devant nos yeux. Mais la représentation selon le point de vue du graffeur ne peut recevoir la couleur principe de vie du graffiti. Le graffiti est présenté comme étant la suite logique de l’histoire de la peinture, son dénouement.

Ce qui est dommage avec les images trouvées sur internet, c’est que nous ne voyons pas tout le temps la nature de la relation de ces propositions avec le reste de l’environnement.

Or cet artiste compose avec l’urbain comme le montre cette photo :

Dans cette autre prise de vue, la forme du mur donne le cadre avec l’intervention . de l’artiste :

Le graffiti a une histoire. Les oeuvres de Martin Whatson sont inspirées par celles de Jose Parlà qui a collaboré avec JR.

Mais il y a également un lien avec celles de Banksy.

 

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  1. fnauze

    L’ouvrage est vraiment très bien. Je le partage avec une future collègue qui prépare son CAPES… J’aurais bien aimé avoir cet outil….de mon temps…

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