La fleur, TD, cycle 3

Voici une séquence testée dans les TD avec les étudiants. La fleur est un sujet de prédilection à l’école car cela ne nécessite pas de compétences graphiques trop élaborées et tous les élèves peuvent la représenter sans difficultés. De plus, cet élément est plastiquement intéressant car on peut l’aborder selon la couleur, la matière, la lumière, l’espace, avec le geste, différents supports et outils. Toutes les notions plastiques peuvent être travaillées à partir de la fleur.

Pour cette séquence de cycle 3, la question de la présentation et de l’effet recherché sera au centre de celle-ci. Mais on peut l’adapter pour le cycle 1 en partant sur la question de la décoration ou alors des productions planes et en volume. Au cycle 2, la représentation du monde et l’expression des émotions peuvent être des pistes intéressantes : la fleur imaginaire ou réelle, la fleur joyeuse ou triste semblent être adaptées pour ce cycle.

Séquence :

Entrée des programmes :

  • La ressemblance : découverte, prise de conscience et appropriation de la valeur expressive de l’écart dans la représentation.
  • La prise en compte du spectateur, de l’effet recherché : découverte des modalités de présentation afin de permettre la réception d’une production plastique ou d’une œuvre (accrochage, mise en espace, mise en scène, frontalité, circulation, parcours, participation ou passivité du spectateur…).

Compétences :

Expérimenter, produire, créer

  • »  Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.
  • »  Représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant divers domaines (dessin, collage, modelage, sculpture, photographie, vidéo…).
  • »  Rechercher une expression personnelle en s’éloignant des stéréotypes.
  • S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ;établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité
    • »  Décrire et interroger à l’aide d’un vocabulaire spécifique ses productions plastiques, celles de ses pairs et des œuvres d’art étudiées en classe.
    • »  Justifier des choix pour rendre compte du cheminement qui conduit de l’intention à la réalisation.
    • Problématiques : il faut bien cerner les questions en amont qui permettront de proposer un problème ouvert aux élèves.
    • En quoi la représentation est-elle un parti pris de l’artiste ?
    • En quoi l’écart est-il porteur de sens ?
    • En quoi la présentation d’une oeuvre modifie-t-elle la réception de celle-ci ?
  • Demande N°1 : temps 10 à 15 minutes.
  • Le rythme de travail doit être efficace. Les élèves n’auront pas le temps de peaufiner leur fleur mais se concentreront sur la demande. Le fait de donner un temps court permet l’émulation. Il est important de mettre une horloge dans la classe et de signifier aux élèves le temps restant.
  • Trouver le plus possible de solutions différentes pour représenter une fleur. A4 

  • La formulation de la consigne est simple et l’élève sait le problème qu’il doit aborder : la difficulté ne porte pas sur la fleur mais sur la capacité à imaginer et réaliser des propositions différentes et variées. Pour cela, il est nécessaire de mettre à disposition des élèves suffisamment de matériel pour leur permettre de se renouveler.
  • Pendant que les élèves travaillent l’enseignant peut d’ores et déjà noter les élèves qui varient les réponses et ceux qui restent à l’intérieur d’un même système de représentation.
  • Travaux des étudiants :
  • Mise en commun :
  • A cette question posée : qu’avez-vous trouvé comme solutions plastiques pour représenter une fleur : il est important de noter au tableau les réponses données :
  • La forme/les couleurs/la matière/l’occupation de l’espace/l’espace plan ou trimimensionnel/le geste/support/outils/etc
  • Présentation des oeuvres de référence :
  • Arcimboldo, Le printemps, 1573
  • Les fleurs sont représentées de manière naturaliste. Les couleurs locales sont respectées.
  • Jan Frans van Dael, peintre flamand, fin XVIIème début XVIIIème
  • La composition florale est un art à part entière. Les artistes doivent montrer à la fois la beauté des fleurs et leur fragilité.
  • Van Gogh, Nature morte aux 14 tournesols, 1889
  • La couleur jaune offre ici un festival de nuances.
  • Georgia O’Keeffe,  en 1936, met en scène dans des peintures de grands formats des fleurs.
  • Andy Warhol teste les variations de couleurs pour une même fleur avec la sérigraphie.
  • A l’école, des situations de cours proposent aux élèves de faire des fleurs à la manière d’Andy Warhol. Qu’apprendront les élèves avec une telle consigne ? On voit bien dans cette séquence faisant l’objet d’un TD que les apprentissages sont plus fructueux et riches alors qu’imiter des oeuvres d’artistes peuvent générer de la frustration chez les élèves n’y parvenant pas. Un cours d’arts plastiques doit permettre aux élèves de faire des choix et de se lancer de manière personnelle dans l’activité.
  • Relance de la demande :
  • Amplifier les trouvailles avec des techniques différentes.

  • Cette phase est importante car elle permet aux élèves de s’approprier des trouvailles faites par les élèves, leurs camarades.
  • Productions des étudiants :
  • Lors de la mise en commun on s’attardera sur les nouvelles trouvailles et nouveaux procédés. Il faudra les amener à distinguer l’écart qu’ils ont choisi de mettre en scène dans leurs productions, de dire ce qu’ils ont amplifié dans leur propositions.
  • Demande N°3 : 15 minutes
  • Trouver le plus possible de solutions pour  faire une fleur qui attirera le regard du spectateur. A3

  • Productions des étudiants :
  • Mise en commun :
  • Demande N°4 : 15 minutes
  • C’est ma fleur qu’on voit le plus dans la classe !
Productions des étudiants :

La vidéo de la mise en commun n’est pas publiée car des étudiants apparaissent dans celle-ci.
Voici un résumé :
Qu’avez-vous trouvé comme solutions plastiques pour mettre en valeur la fleur ?
– le fond uni pour permettre de se focaliser uniquement sur la fleur
– la chaise utilisée comme socle
– le corps utilisé comme socle, le mouvement
– la lumière et le son
– la transparence
– le cadre isolant la fleur du reste de l’espace comme le socle.
Références artistiques :
Andy Goldsworthy, avec le land art. Les feuilles contrastent avec la grisaille de la pierre.
Philippe Turc,Grigri fleur au fusil 2009
La ville de Lyon connaît depuis 2005 son bouquet éternel avec l’arbre à fleurs de l’artiste coréen Choï
D’autres références ici :
Vous pouvez en fin de séquence accorder un petit temps pour que les élèves améliorent leur fleur et cela peut donner l’idée d’un projet d’école avec l’exposition mise en scène par les élèves des fleurs dans l’espace de l’école.

Un commentaire

  1. 1011art

    Petit clin à votre page sur les fleurs, je vous propose de découvrir
    « Luxe, calme et volupté ».
    Plasticienne, cette fleur m’a été inspirée lors d’une exposition consacrée aux peintures d’Henri Matisse de la période dite de Nice, c’est-à-dire de la production du peintre durant la guerre 39-45. Le choc fut grand de constater que le fracas des armes n’entravait pas ou ne modifiait en rien la création du maître : fleurs et femmes continuaient impassiblement leur rêve. Les fleurs doivent-elles forcément être joyeuses ?

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