La machine dans l’art

Machine à rêver, machine volante, machine à peindre, machine à calculer, machine à remonter le temps, l’homme a, de tous temps, rêvé d’accroître sa puissance en inventant de tels instruments. Mais il y a son revers avec les machines de guerre, les machines à tuer, les machines à torturer. Comme dans toutes les inventions scientifiques, la machine peut revêtir un côté positif mais aussi un négatif.

Qui n’a pas utiliser l’expression Deus ex machina ? C’est une ingénieuse invention des grecs pour faire entrer le divin dans le théâtre : il désigne le mécanisme qui sert à faire entrer une divinité en scène venant dénouer une situation complexe.

A l’époque industrielle dès le XVIIIème siècle, la machine accompagne l’homme dans bien des tâches. L’imprimerie bien avant avait déjà été une belle invention mécanique. Mais on connaît les ravages de la mécanisation du travail aujourd’hui supprimant des emplois et privant de travail bien des personnes pour des raisons de profit.

Quels rapports entretient l’art avec les machines ? Pourquoi les artistes sont-ils fascinés par ces ingénieuses mécaniques ?

La Renaissance est un grand moment de l’histoire de l’art où les artistes se mettent non seulement à rêver mais aussi à inventer des machines artistiques les plus audacieuses.

Albrecht Dürer, dans Methode pour dessiner un luth, réalise une machine pour aprrendre à dessiner selon des procédés mathématiqques/

Mais auparavant Brunelleschi avait inventé la camera obscura permettant de représenter de manière euclidienne l’espace environnant.

C’est Léonard de Vinci avec son imagination débordante qui a inventé de curieuses machines f-dont il a fait des croquis dans ses carnets. Léonard était obsédé par les mécaniques de la nature dont il a étudié les phénomènes : les tourbillons d’eau, les squelettes des oiseaux l’amenant à inventer une machine à voler.

La machine à coudre devient un sujet de peinture: (noms des artistes inconnus, si vous les connaissez, faites-le moi savoir)

Avec les futuristes, au début du XXème, la machine devient une sorte d’extension humaine dont les artistes exaltent la puissance.

Russolo – Dynamisme d’une automobile – détail 1912-1913

Light Space Modulator by László Moholy-Nagy, une machine à dessiner avec les ombres et les lumières.

Mais on pense inévitablement à Jean Tinguely avec ses machines spectaculaires:

FataMorgana (1985) by Jean Tinguely in the exhibition A new look at Jean Tinguely’s work in the Museum Tinguely in Basel, Switzerland, on November 6, 2012. (KEYSTONE/Georgios Kefalas)

Cette machine de Tinguely nous rappelle la scène du film Les temps modernes de Charlie Chaplin
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Marcel Duchamp dans le Grand verre  propose une oeuvre très proche de la mécanique avec ses rouages, ses mécanismes, son mode d’emploi.

L’artiste Echo Yang exploite des machines de notre quotidien pour voir comment elles dessinent. La boîte verte

Anish Kapoor réalise des canons à peindre spectaculaires:

Rebecca Horn invente des petites machines imitant le vol des papillons:

L’artiste australien Daniel Agdag réalise des machines volantes en carton qui donnent envie d voyager !

Théo Jansen réalise des machines en matériaux naturels qui fonctionnent:

Martin Messier invente un concert de machines à coudre. Artiste à mi-chemin de la musique et des arts plastiques.


Didier Marcel –  »Coucher de soleil »

En 2000,  Wim Delvoye avec Cloaca invente une machine qui reproduit les phénomènes de la digestion. Une machine à faire des excréments !

Mais Wim Delvoye réalise aussi des machines avec un jeu subtil entre le plein et le vide.

Nam June Paik propose des installation avec des téléviseurs, ces machines à images et son.

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