Déchets et détritus dans l’art contemporain
Les déchets et détritus sont très présents dans l’art contemporain, matériaux peu onéreux et questionnant notre société de consommation. De nombreux artistes recyclent les matériaux pour faire leurs oeuvres d’art. Mais il faut avoir le courage de mettre les mains dans les poubelles !
Marcel Duchamp dans son Elevage de poussière fait entrer l’indésirable, le rebut dans l’art.
Kurt Schwitters dans ses assemblages travaille avec des matériaux de récupération.
Niki de Saint Phalle, dans sa Mariée, introduit des matériaux de récupération pour faire sa sculpture originale.
César s’intéresse aux rebuts de la société de consommation avec ses compressions de voitures ou de journaux.
Dès 1959, Arman expose la série Poubelles composée de détritus.
Tony Cragg, après avoir travaillé dans un laboratoire de biochimie change de voix: il devient artiste. Il récupère des morceaux de plastique avec leur palette de couleurs. Cragg joue aussi avec les objets que le monde industriel rejette. De ce fait, cela l’amène vers la fin des années 1980 et le début des années 1990 à empiler des objets selon leur taille ou leur matériau, selon leur couleur aussi, comme si l’œuvre se créait naturellement selon un simple geste de tri préliminaire.
Chris Jordan appelle sa série » Intolerable beauty « . Oui, il y a de la beauté dans l’ordure.
Tim Noble et Sue Webster trouvent eux aussi leur inspiration dans les poubelles. Ils font émerger du chaos des silhouettes figuratives.
Jonathan Callan s’amuse à transformer de vieux livres au rebut en sculptures multicolores.
Alicia Martin fait des installations géantes :
Le déchet se fait ainsi challenge, œuvre d’art. Wasteland (2012), de Vik Muniz, raconte comment un artiste contemporain transcende la plus grande décharge de Rio sous forme de tableaux reconstitués à partir des détritus – cela donne le Marat de David, paradoxe du déchet propre, du déchet beau, cadavre dans une baignoire.
Steven Siegel et la beauté des ordures
Mary Ellen Croteau recycle des bouchons de bouteille dénonçant ainsi notre gaspillage.
Claire Morgan réalise des sculptures avec des sacs poubelle au bleu typique:
Ou les oeuvres de Kikid avec des sacs poubelle noirs:
Tom Deininger jette un regard critique sur la société de consommation américaine.
Même les couturiers se mettent aux déchets: Jum Nakao
Les poubelles questionnent, interrogent et ce n’est pas sans inquiétude, quant à l’avenir de notre planète, que nous pouvons contempler ces oeuvres d’art.
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Il y a aussi le travail de Vic Muniz et ses garbage drawings avec son film très intéressant sur les personnes vivant des décharges brésiliennes.
Très bon article ! Nous pouvons aussi parler de Bordalo II et ses Trash Animals, composés de déchêts et qui fleurissent dans les rues des grandes villes pour dénoncer la surconsommation et l’impact que cela a sur l’environnement.
Oui ! Merci
Attention l’installation de livre est de l’artiste Alicia Martin et non de Jonathan Callan
Merci !